L'erreur humaine
Aujourd’hui, le principe de l’erreur humaine est communément admis, car elle est concomitante à l’action de l’homme. Elle fait partie du processus d’apprentissage de tout être intelligent. Autrement dit, « l’erreur est la contrepartie de l’intelligence » (Reason).
L’erreur résulte de l’action, d’« errer çà et là ». C’est l’état de celui qui se trompe, qui fait ou dit quelque chose de non conforme à la « réalité », à la « vérité », à la règle. L’erreur est une action inconsidérée, contraire au bon sens et à la réflexion, et elle est imputable à l’ignorance ou à la distraction. En cindynique, une erreur est un acte, une parole induisant un risque, un danger. Non rattrapée, elle peut avoir pour conséquence l’accident.
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Dans l’aviation, l’erreur est un écart par rapport à la norme, à la référence. La démarche conceptuelle sécuritaire du transport aérien a été développée pour être tolérante à l’erreur, c’est-à-dire qu’il faut plusieurs erreurs, voire un cumul, non rattrapées pour qu’un accident se produise.
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« Cependant, si 70 % des accidents sont attribués aux facteurs humains, l’humain n’est pas seulement celui qui commet des fautes ou des erreurs, il est aussi celui qui rattrape de nombreuses erreurs qui passent inaperçues, mais aussi les situations dangereuses » (Gras, Dubey, 2009).
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